ANNE RIVIÈRE INVITE, PAR UN VOYAGE INATTENDU ET NOSTALGIQUE SUR SES ORIGINES, LE MAROC AU SALON DU LIVRE DE TRANS-EN-PROVENCE
- transian citoyen
- 23 juil. 2024
- 3 min de lecture
Née Arbonne en 1942, à Salé (Maroc), ville dont l'estuaire du fleuve Bou-Regreg la sépare de la capitale Rabat, elle quitte précipitamment le Maroc en décembre 1956, avec ses frères et sœurs, à la fin du protectorat, sa mère veuve, s'étant remariée à un Français. Surprise par un froid glacial, elle se retrouve dans la région lyonnaise, à Tarare précisément. Comme beaucoup, elle exerce bien des métiers. Sa famille vient s’installer à Lyon ; c’est là que plus tard elle rencontrera son futur mari. Après plusieurs années, ils s’en vont vivre à Bourg en Bresse, où elle découvrira le tennis et l’enseignera au sein d’un club.
Elle y restera jusqu’à la retraite de son époux, puis elle gagnera le sud de la France, dans le Var pour être plus prêt du soleil de son enfance. Au début de sa retraite, son mari organise un voyage inattendu de retour au Maroc, trente-cinq
ans après son exil. Elle retrouve intacte la maison de sa naissance avec toujours en place les fameuses zéliges.
C'est le détonateur émotionnel pour la réalisation de son premier livre titré intentionnellement :
'BOU-REGREG', (ce grand oued qui se jette dans l’atlantique entre Salé et Rabat). Il paraît en 2007, aux éditions du Losange.
Elle a prolongé la suite de son premier ouvrage, titré :
'Le triangle de vue', sorti en 2010, après avoir terminé un recueil de nouvelles sur un coin de Provence : 'Le chemin du cœur ' paru en 2009.

"La lettre de Shanna", un roman historique, est paru en 2014. Il se déroule en partie sur le fond du débarquement américain au Maroc le 8 Novembre 1942, jusqu'à celui du 15 Aout 1944 en Provence. lire ci-aprés.
Puis, en 2017, sort "La Vallée de Jezreel" qui relate l'histoire d'un survivant juif polonais, rencontré lors d'un voyage en Israël.

Le plus récent : "La fille du BOU-REGREG" est édité en 2021. Une évocation mémorielle et touchante de son adolescence au Maroc de 1942 à 1956, à l'heure où les communautés vivaient en harmonie.
Désormais installée dans le Var, elle reste indéfectiblement attachée à son pays natal. Cela se traduit par la publication régulière de romans qui sont autant d'évocations de la vie d'avant, de la vie là bas, quand une communauté juive importante était installée depuis des millénaires en Afrique du Nord.
La lettre de Shanna

Shanna Hazzan, quatre vingt-cinq ans, veuve d'Aaron Witney, après avoir longtemps vécu aux États-Unis, est désormais installée dans un vieux mas, « Les Joubarbes », non loin de
Draguignan, dans le Var. Avec sa fidèle Marthe, femme de ménage, cuisinière et gouvernante qui fait, depuis longtemps, partie de la famille, elle guette l'arrivée du taxi qui conduit chez elle sa petite fille, Salomé et son mari, Kévin Kardew. Salomé est la fille de Rachel, épouse de David Grinberg.
La visite des jeunes mariés est ponctuée, au fil des jours, par le récit de la vie extraordinaire de Shanna et de sa meilleure amie, Lisette Mizrahi.
C'était il y a longtemps, à Salé, au Maroc. Joachim Hazzan et son épouse, née Ella Pesso tiennent une librairie. Une vie simple et tranquille qui va, en novembre 1942, être chamboulée par l'opération « Torch », le débarquement des forces alliées au Maroc et en Algérie. Qui dit débarquement, dit soldats et, cela ne va pas manquer, les deux jeunes filles vont tomber amoureuses de deux GIs, Aaron Witney et Gary Parker.

Shanna est sensible au charme d'Aaron et Lisette s'éprend de Gary, lequel est marié mais en instance de divorce. Les flirts sur la plage se succèdent comme les promesses d'amour éternel. Mais la guerre n'est pas un conte de fée et les deux soldats sont appelés, au fil de leurs missions, à se déplacer dans toute l'Afrique du Nord. Têtues, les deux jeunes filles vont braver leurs familles et se lancer dans une aventure incroyable à la recherche de leurs amoureux. On à peine à croire à une telle histoire d'autant plus que la famille de Lisette est très pratiquante et que cette dernière est promise à un négociant en farine, Raphaël Benlarar. Qu'à cela ne tienne. Les deux adolescentes, à pied, à cheval, en voiture ou en train, munies d'un viatique minimal et alors qu'elles ne disposent d'aucun papier d'identité, ne vont pas hésiter à fuguer. Direction Oujda, à la frontière algérienne puis l'Algérie et la Tunisie. Elles dorment à l'hôtel ou chez l'habitant, seront arrêtées et finiront par être engagées comme infirmières.....Et l’aventure ne fait que
commencer !
Un arbre généalogique des familles décrites permet de se retrouver, à l'occasion, au fil du récit.
En fin d'ouvrage, un document annexe avec une riche iconographie retrace l'offensive alliée contre les forces de l'Axe entre 1942 et 1944.

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